Baisse des APL : les HLM ne veulent pas payer la facture

18 septembre 2017 à 17h05 par Katell LAGRE

La baisse des APL pour les logements HLM ne passe pas : alors que le gouvernement envisage une baisse de 60 euros par allocataire, qui serait à la charge des offices HLM.

HIT WEST
Crédit : Yann Launay

Le Mouvement Hlm des Pays de Loire très inquiet, après les annonces de l’exécutif. Le Gouvernement veut imposer au logement social de réduire le niveau des loyers afin de compenser la baisse des APL. La mesure, si elle était appliquée, aurait des conséquences graves sur un secteur qui loge en Pays de la Loire 400 000 personnes parmi les plus modestes, et soutient plus de 18 000 emplois. Dans la région, une baisse de 50 € par mois des loyers des habitats, bénéficiant de l’APL, représenterait une perte de plus de 64 millions d’euros par an pour le logement social ligérien.

En Bretagne, aussi, les voix se multiplient pour dénoncer ce projet. Une mesure jugée déraisonnable et injuste pour Georges Bellour, directeur de Brest Metropole Habitat, qui gère l'un des plus vastes parcs de l'Ouest, avec 18 000 logements. Yann Launay l'a rencontré.
 
Georges Bellour

"60 euros sur un loyer, à l'échelle de BMH, c'est 7 millions 100 000 euros.. donc c'est la disparition quasi complète de son résultat annuel..."
 
Georges Bellour ne comprend pas la logique du gouvernement : pour lui, ce n'est pas du côté du logement social que les économies et coups de rabot, seront les plus efficaces :
 
Georges Bellour

"Ce n'est quand pas le secteur social qui est plus impactant, puisque sur les 18 milliards d'APL donnés aux allocataires, il y en a 8 au secteur HLM et 10 au secteur privé.."
 
Le gouvernement a évoqué des pistes pour que les offices HLM s'y retrouvent, comme la vente d'une partie du parc de logements, une fausse bonne idée irréaliste pour François Cuillandre, maire de Brest et président de Brest Métropole Habitat.
 
François Cuillandre

"On a cédé quelques logements, on les cède en priorité à nos locataires, mais nos locataires n'ont pas les moyens de nous les acheter... si on cède les logements à d'autres personnes, où va-t-on loger les locataires, si on n'a pas les moyens de construire du neuf ?"