Délinquance : un dispositif de participation citoyenne à Ploërmel

14 novembre 2018 à 7h12 par Alexandra BRUNOIS

Faire participer les habitants à la prévention de la délinquance : c'est l'objectif du dispositif de "Participation citoyenne", adopté par un nombre croissant de communes, dans l'Ouest comme dans toute la France. Focus sur Ploërmel qui lance le principe sur son territoire prochainement.

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Dans le Morbihan, la ville de Ploërmel s'apprète à mettre en place le dispositif, pour renforcer le lien entre la population et les forces de l'ordre, pour que les habitants puissent remonter des informations utiles dans la lutte contre les cambriolages et les incivilités. Un principe qui rappelle celui des "Voisins vigilants", mais à une plus vaste échelle, comme l'explique Jean-Claude Jumel, délégué à la sécurité à la mairie de Ploërmel :

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"Cela se fera par quartiers : on a des quartiers plus exposés aux cambriolages, par exemple les quartiers proches des voies rapides, donc si l'on peut commencer par ces quartiers, ce sera intéressant..
Q : Quel type d'information attendez-vous de la part des habitants ? :
Je remarque une voiture qui circule dans ma résidence, j'ai aperçu des gens qui observaient une maison... des messages de ce type, cela nous permet d'agir, éventuellement de mettre en place une surveillance particulière."

L'idée n'est pas d'inciter les habitants à contacter directement les gendarmes ou les policiers au moindre doute : le dispositif s'appuie sur des "référents" volontaires, un par quartier. Mais quel serait le profil de ces "référents" ? Les précisions du major Le Gaillard, qui commande la brigade de gendarmerie de Ploërmel...

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"Un référent, ce sera une personne du quartier qui sera le ralais entre les gens du quartier et la gendarmerie ou la police municipale. Une personne digne de confiance, qui nous appelle à bon escient, qui vérifie avant si cela vaut la peine : une personne qui ait du discernement."

Une courte formation est même prévue pour les futurs "référents", qui auront surtout en charge d'entretenir les liens de voisinage mais ne seront surtout pas des auxilaires de police, comme l'explique Nicolas Rivalan, chef de la police municipal de Ploërmel...

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"Il faudra que la police municipale comme la gendarmerie se rapprochent de ce référent très régulièrement : si on patrouille dans un secteur, on ira voir le référent, pour discuter. Le référent fait remonter une information, mais en aucun cas il n'intervient lui-même, c'est la gendarmerie ou la police municipale qui intervient."

Le dispositif sera présenté aux habitants ce mercredi à 18h30, à la salle des fêtes de Ploërmel.

Un reportage de Yann LAUNAY

LA VIDEOPROTECTION REJETEE A PLOERMEL

Les caméras de vidéoprotection elles resteront éteintes à Ploërmel… La cour d’appel de Nantes a rejeté la requête de la ville morbihannaise qui voulait étendre son système de vidéosurveillance… 40 caméras sur 25 sites différents. Une décision qu’approuve le collectif « Ploërmel sans vidéos » à l’origine du recours. Les opposants dénoncent en effet la disproportion du nombre de caméras pour une ville comme Ploërmel. Le dispositif avait coûté 200 mille euros à la mairie.