La LGV dope la fréquentation entre la Bretagne et Paris

30 octobre 2017 à 7h16 par Dolorès CHARLES

Après sa mise en service au début de l'été, l'heure est au premier bilan de la LVG, à Vannes. Résultat la fréquentation est en hausse.

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Crédit : TGV

C'était il y a 4 mois presque jour pour jour : la mise en service de la LGV réduisait les distances entre Paris et la Bretagne. Un premier bilan a été dressé à Vannes. Et sans surprise, la fréquentation des TGV est en hausse, et la SNCF se dit très satisfaite : Laurent Beaucaire est directeur régional Bretagne SNCF mobilité. Il est au micro de Yann Launay.

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"C'est 18% de hausse pour la Bretagne, 25% de voyageurs en plus pour Rennes, par rapport à 2016. Pendant l'été, bien sûr, beaucoup de touristes, et depuis septembre la clientèle d'affaires est au rendez-vous."

La LGV facilite la vie de ceux qui travaillent entre la Bretagne et Paris, mais la question est aussi de savoir si la LGV va entraîner l'implantation de nouvelles entreprises, en Bretagne, voire le déplacement de sociétés de la région parisienne vers l'Ouest. Pour Xavier Colas, directeur général de VIPE, l'agence de développement économique de Vannes, les premiers signes sont là.

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"Par exemple, dans le domaine de la "cyber", une entreprise de région parisienne s'installe sur Vannes, une deuxième va suivre d'ici quelques mois... Alors est-ce l'effet LGV ? En tous cas, la LGV ne fait que consolider ce mouvement d'attractivité vers l'Ouest et vers Vannes en particulier."


Il semble que l'"effet LGV" puisse aussi profiter tout particulièrement au pays de Redon : désormais à 2H de Paris, 35 minutes de Rennes et 45 minutes de Nantes, Redon voit son attractivité dopée, et les conséquences concrètes sont au-rendez-vous, à la plus grande satisfaction de Jean-François Mary, président de Redon Agglomération, interrogé par Yann Launay.

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"C'est l'exemple de l'entreprise Mourot Industrie, installée près de Redon (Guémené-Penfao) : le chef d'entreprise a décidé de délocaliser deux sites de région parisienne vers la Bretagne, car il considère qu'aujourd'hui les connexions avec les partenaires de l'entreprise sont particulièrement bonnes."

Enthousiasme mesuré dans le Finistère

L'enthousiasme est plus mesuré du côté du Finistère : la LGV a permis de réduire les trajets entre l'extrémité de la Bretagne et Paris, mais les retombées économiques pour le Finistère pourraient se faire beaucoup plus timides, c'est ce que craint Jean Le Vourch, vice-président du Club TGV Finistère :

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"Il faut impérativement réduire les temps entre Rennes et Quimper, et entre Rennes et Brest. Si on restait là, il y a un risque de déséquilibre entre l'est et l'ouest de la région."

La gare de Laval elle manque de taxis !

La gare de Laval manque de taxis, surtout aux heures de pointe. Pour régler le problème, le groupement d'intérêt économique (GIE) Artaxi Laval et la Ville ont proposé plusieurs pistes dont l'autorisation de licences supplémentaires et d’une meilleure information à la clientèle, avec la mise en place d'un panneau d’affichage d’information en temps réel de l’arrivée d’un prochain taxi à la station et de la durée d’attente, selon Ouest-France.