Les mareyeurs se préparent au rush de Noël

12 décembre 2017 à 6h05 par Dolorès CHARLES

Reportage avec Vives Eaux, la société de mareyage de Rezé qui expédie poissons et crustacés partout en France.

HIT WEST
Crédit : Dolorès Charles

Des Sables d’Olonne à Erquy, en passant par La Turballe, Lorient, Brest et Saint Quay Portrieux, la société Vives Eaux, dont le siège est basé à Rezé, près de Nantes, est présente de toutes les criées… C'est une société de mareyage, qui achète, transforme et expédie poissons et crustacés dans toute la France. L’un des acteurs les plus importants du secteur.

La période des fêtes de fin d’année, où les produits de la mer sont très prisés, est bien sûr très importante pour cette société. Sur 15 jours, l’entreprise espère réaliser 8% de son chiffre d’affaires de l’année. Pour Johan Vignaud, le directeur adjoint de Vives Eaux, le principal enjeu est de bien anticiper la demande. Il répond à Charlotte David.

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« Il y a un gros travail qui est fait en amont en termes d’achat : il faut anticiper toutes les demandes des clients alors que les commandes finales, on ne les aura qu’à la semaine 51, alors que nous on prépare ça depuis la semaine 40. On part sur un historique, évidemment, on essaie de voir ce qu’on peut faire, par rapport au marché. Sur un saumon entier, on va être deux euros moins cher que l’année dernière, mais à côté de ça, les dernières tempêtes sur l’Irlande et l’Ecosse ont fait grimper le prix du crabe considérablement, donc ça va être un peu plus compliqué sur ces références… Il y a un gros point d’interrogation sur quelques lignes, mais ça va le faire ! »

Alors quelles sont les grandes tendances pour les tables des fêtes d’année ? Du classique bien sûr, mais aussi quelques nouvelles demandes selon Johan Vignaud.

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« Les grands classiques, c’est tout ce qui compose un plateau de fruits de mer : bigorneaux, bulots, langoustines… L’éternel saumon, sous toutes ses formes : en filet, dos ou fumé… La noix de Saint-Jacques, évidemment : on a des demandes qui augmentent tous les ans. On a de plus en plus de demandes d’ormeaux : ce n’est pas le même budget, mais c’est un coquillage très prisé. On fait aussi plus de caviar, chose qu’on ne faisait pas auparavant. Sur un produit français d’Aquitaine, on arrive à avoir un produit plus accessible : on vendra 10 euros une boîte de 10 grammes ».

Johan Vignaud est le directeur adjoint de cette société. Il ne le cache pas : il sera difficile de se faire plaisir à petit prix en cette période de fêtes…

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« Malheureusement, le homard bleu breton, en décembre, on va le payer quatre fois le prix et qualitativement, je suis pas sûr qu’on s’y retrouve vraiment. Donc si j’avais un conseil à donner : je pense qu’il plus partir sur une langoustine, on sera sur des prix cohérents et vous paierez pas trois fois le prix. La marée, c’est ça aussi, c’est un peu la bourse : les prix montent en fonction de la demande. La lotte, on a commencé à avoir de sacrées augmentations, de 13 à 18 euros le kilo… L’essentiel, c’est de se faire plaisir, le prix est important mais il faut accepter de payer un peu plus cher pendant les fêtes, malheureusement. C’est comme ça ».

Photo Océarium du Croisic.