Les paludiers au travail à Guérande

22 août 2017 à 16h12 par La rédaction

Les paludiers de Guérande ont retrouvé le chemin de leurs salines depuis quelques jours, depuis que le soleil brille à nouveau sur la côte atlantique

HIT WEST

Avec le retour du soleil, la récolte de sel a donc pu reprendre, en attendant les prochaines pluies, véritable poison pour ces professionnels, dont une majorité est réunie au sein de la coopérative Les Salines de Guérande. Elle regroupe 200 paludiers sur les 300 que compte la presqu’île. C’est Olivier Launay, paludier depuis 14 ans, qui la préside.

Pour lui, il est encore trop tôt pour déterminer si la récolte 2017 sera satisfaisante : "Ca fait trois semaines qu’on était dans l’attente de pouvoir reprendre notre activité. Si le temps se maintient comme ça pendant quelques dizaines de jours, on pourra avoir une production correcte".

En moyenne, les paludiers des Salines de Guérande produisent 12 000 tonnes de sel par an, essentiellement du gros sel. C’est peu, au regard des 2 millions de tonnes extraites en France par le groupe Les Salins du Midi, le leader du marché qui privilégie une production industrielle du sel. Mais c’est un choix qui ne se discute pas, explique Olivier Launay : "Tout le travail est fait d’une façon manuelle, aussi bien l’entretien, la remise en état, que la prise elle-même du sel. On est sur la qualité, un produit naturel, sur lequel on n’agit pas du tout. La nature fait bien les choses ».

Pour pallier les caprices de la météo et fournir régulièrement leurs clients, les paludiers de Salines de Guérande disposent de trois à cinq ans de stock. Un reportage à Guérande de Charlotte David