Nantes Maker Campus : le concours Lépine 3.0

5 juillet 2018 à 5h49 par Cécile DAUGUET / Dolorès CHARLES

Pendant trois jours sur le sites des Machines de l'île de Nantes, près de 800 passionnés de technologies, industriels, ingénieurs ou amateurs vont échanger leurs idées et leur savoir. Reportage de Cécile Dauguet.

HIT WEST

Le Nantes Maker Campus, en partenariat avec Hit West, ouvre ce vendredi sur le site des Machines de l’île, c’est « le concours Lépine 3.0 ». A la fois fête populaire et rendez-vous scientifique, Nantes Maker Campus réunit concepteurs et artistes. Pendant trois jours, jusqu’à dimanche, près de 800 passionnés de technologies, industriels, ingénieurs ou amateurs… Tous viennent échanger leurs idées et leur savoir… Un maker travaille en open source, pas question de déposer de brevet pour garder son invention pour lui, au contraire le maker fait tout pour partager et développer son invention. Mais dans quel but ? Jean-Baptiste Le Clech, président de Make Me, et programmateur de Nantes Maker Campus, répond à Cécile Dauguet.

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"Ca sert à créer, à penser l’avenir. On a parlé des véhicules électriques. On peut penser que les constructeurs automobiles vont nous livrer des véhicules demain, mais on en a déjà besoin aujourd’hui. Une trottinette électrique c’est formidable d’en avoir une, mais la fabriquer soi-même c’est encore mieux, ça permet de la réparer soi-même, ça permet de jeter moins de matériaux polluants. C’est aussi être moins consommateur et un peu plus acteur de ce qu’on consomme. Ca veut dire qu’on ne fait pas que acheter des choses en attendant qu’elles périssent, on fabrique, on entretien et on répare, comme ça on limite l’impact écologique.

Toute la programmation du Nantes Maker Campus 2018

Les deux précédentes éditions de Nantes Maker Campus ont permis des rencontres qui ont débouché sur des créations d’objets pour certains utiles, pour d’autres artistiques et poétiques. Jean-Baptiste Le Clech.

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"Des rencontres entre makers il y en a eu plein, notamment des rencontres entre le forgeron et ceux qui fabriquent de l’électronique. On sait que notre forgeron nantais a réalisé énormément de pièces en acier pour nos amis qui font de la robotique. On a eu des rencontres aussi notamment entre des gens qui fabriquent des pièces en imprimante 3D et des gens qui sont en situation de handicap et qui ont besoin parfois d’équipements particuliers adaptés à leur handicap pour pouvoir accéder à un emploi, parfois à un logement. Et la particularité de Nantes Medias Campus c’est la rencontre entre les artistes et les makers. Etre un maker c’est aussi être un artiste, c’est aller un peu plus loin que fabriquer un objet fonctionnel, c’est aussi fabriquer un objet qui est beau, ergonomique. Et la plus belle rencontre qu’on a pu faire ici à Nantes c’est  la rencontre entre les arts et les makers , entre la technologie, la créativité et la beauté."

L’entrée au village des makers est payante, 12 euros, mais le campement d’artistes est en accès libre avec entre autres, une démonstration du robot dessinateur et une grande roue activée par les parents pour les enfants.