Pollution aux hydrocarbures : exercice sur la côte !

12 octobre 2017 à 17h37 par Katell LAGRE / Dolorès CHARLES

Un cargo touché par une avarie. Baptisé « Atlantique 2017 », cet accident fictif s'est terminé hier dans la baie de Bourgneuf.

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Crédit : Charlotte David

Une pollution aux hydrocarbures qui menace le port du Bec, dans la baie de Bourgneuf, entre Loire-Atlantique et Vendée, après l’avarie d’un bateau au large de Noirmoutier. C’est le scénario, fictif, de l’exercice qui se déroulait sur plusieurs jours dans les deux départements. Un exercice avec des moyens bien réels : pompiers, gendarmes, préfectures, préfecture maritime et mairies ont été mis à contribution pour s’assurer que la chaîne de commandement était opérationnelle. Reportage de Charlotte David.

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"Des talkies walkies qui crépitent, l’hélicoptère de la gendarmerie qui survole la zone... Des équipes concentrées : « On est en train de protéger le port du Bec d’un échouage possible d’une nappe d’hydrocarbures, avec un barrage flottant ». Un barrage de 90 mètres de long, arrivé de Saint-Nazaire, qu’on fixe solidement aux rochers pour qu’il reste en place et stoppe la pollution. L’exercice comprend aussi le déclenchement du plan communal de sauvegarde juste à côté, à Beauvoir-sur- Mer. Jean-Yves Billon, le maire de la commune : « Par exemple, interdire les accès, mettre en place les mesures préventives et aller voir sur site s’il y a quelque chose qui arrive ou pas, et à quel moment, etc.… ». A la fin de l’exercice, la satisfaction est générale : « On a été plus rapide que ce qu’on pensait. Avec des conditions comme ça, le port du Bec est protégé ». Pour l’adjoint au préfet maritime Daniel Le Diréach, tous les maillons de la chaîne de commandement ont fonctionné : « Tout ça nous apprend à travailler ensemble et c’est vraiment essentiel qu’on soit capable d’être opérationnel et efficace, quand une vraie crise survient ». Car ici comme sur toute la façade Atlantique, personne n’a oublié les marées noires de l’Erika et du Prestige, leurs conséquences sur l'environnement et l’activité économique."


Cet exercice était aussi l'occasion de rappeler que la prévention et le traitement de ces pollutions maritimes se sont améliorées avec le temps. Hugues Vincent est le délégué à la mer et au littoral de la Vendée.

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« Le dispositif Polmar, initialement, a été lancé suite à l’Amoco Cadiz en 1978, et avec les événements successifs qu’on a pu connaître, en particulier l’Erika en 1999, et le Prestige, il y a eu une évolution des règles nationales et internationales en la matière. A la fois pour améliorer nos plans de lutte, mais aussi dans nos réglementations applicables aux navires qui transportent des hydrocarbures : apparition des navires à double coque, inspections renforcées dans les ports français des navires qui viennent escaler… Le tout étant d’éviter au maximum le risque de pollution avec des navires plus sûrs. Mais le risque zéro n’existe pas. »